Un groupe de réflexion préconise une alliance internationale pour censurer les « fausses nouvelles »


Le président japonais du Center for Strategic and International Studies (CSIS) a publié un rapport appelant les États-Unis et le Japon à s’associer pour « lutter contre la désinformation ».

Christopher B. Johnstone souhaite également que les deux pays s’engagent dans plusieurs techniques de censure, telles que la suppression de contenu (« faux récits » – censure ordinaire), mais aussi une technique beaucoup plus dystopique connue sous le nom de « prébunking ».

Il s’agit de supprimer des récits en les révélant comme des « fausses informations » avant qu’ils ne deviennent publics, érodant ainsi la perception même de leur fiabilité, tout en assimilant cela à l’introduction d’« anticorps mentaux » dans une population, et d’autres termes farfelus ont été utilisés dans le passé pour justifier cette tactique.

Dans un communiqué de presse annonçant le rapport, le CSIS mentionne que M. Johnstone a rencontré le directeur de la division stratégique de la diplomatie publique du ministère japonais des affaires étrangères, Hideaki Ishii, « afin de discuter de la manière dont les États-Unis et le Japon peuvent coopérer pour relever ce défi crucial » (à savoir la lutte contre la « désinformation »).

Ce n’est pas pour rien que le CSIS n’est pas une organisation à but non lucratif comme les autres, et l’accès aux structures gouvernementales d’autres pays n’est pas surprenant, compte tenu de ses origines et de son image de groupe de réflexion ayant une influence démesurée sur la politique étrangère des États-Unis.

Aujourd’hui, le CSIS souhaite que le Japon et les États-Unis s’attaquent aux « opérations d’information » telles que les menaces de désinformation (réelles ou qualifiées comme telles). Le rapport cherche à établir un agenda pour renforcer cette collaboration et mentionne que le document inclut « les résultats d’une conférence à huis clos qui s’est tenue au CSIS en février » – à laquelle ont participé des « experts » des deux pays.

La partie du rapport qui traite des stratégies pour contrer la menace, définie par le CSIS, comprend l’éducation du public et l’éducation aux médias, l’IA (en tant qu’outil de censure – mais sans omettre de mentionner que cette même technologie est supposée constituer une grave menace pour les démocraties lorsqu’elle est utilisée pour créer des « deepfakes »).

Le CSIS aime également la « vérification des faits » (tout en critiquant le Japon pour son « retard » dans ce domaine), ainsi que le démystificateur.

Et puis, il y a le « prebunking » que le CSIS choisit de décrire comme une méthode qui émet proactivement des « avertissements » et aussi « réfute préventivement les faux récits ».

Pour revenir un peu sur terre, la stratégie du CSIS mentionne enfin « l’étiquetage, la transparence et la surveillance des risques » en ce qui concerne la promotion d’outils de contrôle de l’information plus conventionnels.

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Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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