Un législateur européen menace d’interdire X si Musk ne se plie pas aux exigences de la censure


Un membre du Parlement européen a menacé de bloquer la plateforme X au sein de l’UE si Elon Musk ne l’aligne pas sur les règles de censure européennes.

C’est ce qu’a affirmé Sandro Gozi, un Italien siégeant en tant qu’eurodéputé pour la France, lors d’un entretien avec La Repubblica. Il s’est exprimé en ces termes : « Si Elon Musk ne respecte pas les règles européennes sur les services numériques, la Commission européenne demandera aux opérateurs continentaux de bloquer X ou, dans le cas le plus extrême, les obligera à démanteler complètement la plateforme sur le territoire de l’Union. »

tweet de sandro gozi sur musk

Cette prise de position spectaculaire a suscité la réaction du vice-premier ministre italien, Matteo Salvini, qui a critiqué les commentaires de M. Gozi en les qualifiant de « menace inquiétante pour la liberté d’expression en Europe » et en condamnant l’idée de réduire au silence des millions de personnes pour punir les dissidents. M. Salvini a déclaré avec force : « Réduire au silence la voix de millions de personnes pour s’en prendre à ceux qui pensent différemment d’eux ? C’est inacceptable et inquiétant. »

La faction conservatrice italienne dirigée par Giorgia Meloni a exprimé son soutien à M. Musk. Une déclaration publiée par le parti de Mme Meloni souligne les préoccupations croissantes concernant ce qu’ils perçoivent comme un appétit grandissant pour la censure parmi les groupes de gauche, indépendamment du fait qu’ils s’identifient comme post-communistes ou libéraux. « Il y a un désir irrépressible de censure dans cette gauche contemporaine meurtrie, qu’elle soit post-communiste ou libérale ; cela ne fait plus aucune différence. Ils sont terrifiés par la liberté d’expression, allergiques aux opinions qui ne sont pas alignées sur leur courant dominant, et inquisiteurs de quiconque ne se soumet pas à leur étouffante chape de conformisme. Leur fausse bonne volonté peine désormais à cacher leur véritable nature », peut-on lire dans la déclaration.

La controverse fait suite à un précédent incident au cours duquel le commissaire chargé des marchés intérieurs, Thierry Breton, avait semblé menacer M. Musk d’héberger le contenu d’une interview de l’ancien président américain Donald Trump.

M. Breton avait prévenu que le fait de ne pas contrôler les contenus « préjudiciables » pourrait avoir de graves conséquences juridiques. Il a décrit les actions potentielles, notant qu’elles « peuvent inciter à la violence, à la haine ou au racisme… y compris dans le contexte des élections », et a affirmé que le non-respect de cette règle entraînerait « l’utilisation complète de [la] boîte à outils ».

Cependant, la Commission européenne a pris ses distances avec les remarques de M. Breton, indiquant que le moment et la formulation de son avertissement n’avaient pas été approuvés par le président de la Commission ou d’autres commissaires.

Un porte-parole a confirmé que la communication de M. Breton n’avait été ni coordonnée ni approuvée par les échelons supérieurs de la Commission.

Lire aussi : L’UE accuse Breton d’avoir proféré des menaces de censure excessives

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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