D’anciennes inscriptions relatives à des pharaons égyptiens ont été découvertes sur des rochers situés sous le lac Nasser


Lorsque le haut barrage d’Assouan a été construit dans les années 1960, les eaux ont submergé de nombreux éléments du passé antique de l’Égypte.

Bien que nous ne sachions pas encore exactement à quoi correspondent ces sculptures, les chercheurs continuent d’explorer et de sonder la zone pour voir s’ils peuvent en retrouver d’autres. Crédit photo : Ministère égyptien du tourisme et des antiquités

Aujourd’hui, des archéologues ont mis en évidence certains de ces secrets perdus.

Une mission archéologique mixte égypto-française a mis au jour des inscriptions en pierre et d’autres artefacts en effectuant des relevés photographiques dans le lac Nasser, en Égypte.

Les découvertes ont été faites sur des formations rocheuses submergées autour des îles de Philae et de Konosso, toutes deux situées près de la première cataracte du Nil. Les cataractes sont des tronçons peu profonds du Nil caractérisés par des zones rocheuses composées de blocs et d’îlots qui dépassent des chenaux étroits. Il y a six cataractes au total, réparties entre Assouan et Khartoum, au Soudan.

Avant la construction du barrage d’Assouan, les cataractes constituaient un obstacle important pour les bateaux naviguant sur le Nil, car leurs eaux peu profondes étaient essentiellement des rapides d’eau vive.

Lorsque le haut barrage d’Assouan a été construit dans les années 1960, la zone entourant les îles de Philae et de Konosso a été inondée, la laissant sous ce qui est aujourd’hui le lac Nasser. Le lac couvre aujourd’hui une zone de 5 250 kilomètres carrés qui, à l’époque de sa construction, menaçait une région connue pour son riche patrimoine culturel. En particulier, la zone contenait un certain nombre de temples importants, dont le célèbre Abou Simbel, ainsi que le complexe du temple de Philae.

Cette situation a conduit à la création du programme de la Campagne internationale pour la sauvegarde des monuments de Nubie, sous l’égide de l’UNESCO.

Au cours de récents travaux de prospection, des archéologues du ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités, en collaboration avec l’université Paul Valéry de Montpellier, ont découvert les sculptures en pierre, ainsi que des peintures et des miniatures représentant Amenhotep III (qui a régné vers 1390-1353 avant notre ère), Thoutmosis IV (qui a régné vers 1401-1391 avant notre ère), Psamtik III (qui a régné vers 526-525 avant notre ère), et Apries (qui a régné vers 589-570 avant notre ère).

Pour l’instant, le ministère égyptien du tourisme et des antiquités n’a pas précisé le contenu des inscriptions ni l’aspect des sculptures. Il a publié un communiqué qui laisse entendre que de plus amples informations seront communiquées à l’avenir dans le cadre d’une publication scientifique officielle sur le sujet.

Selon le ministère, les chercheurs ont utilisé des « techniques modernes », notamment la plongée, les relevés archéologiques, la photographie et la vidéo sous-marines, la photogrammétrie, ainsi que des dessins classiques, pour enregistrer et documenter les découvertes. Les chercheurs travaillent actuellement à la création de modèles tridimensionnels des inscriptions. L’équipe pense également que d’autres inscriptions et d’autres informations historiques liées aux règnes des pharaons représentés sur le site émergeront probablement au fur et à mesure de l’avancement de leurs travaux.

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Source : IFLScience – Traduit par Anguille sous roche


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