Les mystérieuses sphères de Dyson pourraient avoir une autre explication, selon les scientifiques


Les sphères de Dyson constituent une parenthèse séduisante dans la recherche d’une intelligence extraterrestre.

Artist’s impression of a Dyson structure. (cokada/iStock/Getty Images Plus)

Récemment, sept étoiles ont été identifiées comme candidates potentielles, la plupart de leurs radiations étant émises dans les longueurs d’onde infrarouges.

Il pourrait s’agir de la signature de la chaleur dégagée par une matrice de vaisseaux spatiaux autour de l’étoile, mais hélas, un nouvel article propose une autre explication un peu moins excitante : des galaxies obscurcies par la poussière.

Il existe plusieurs façons de chasser les extraterrestres, et l’une d’entre elles consiste à rechercher des signes de projets à grande échelle dans l’espace. C’est le cas de la sphère de Dyson. L’idée a été proposée pour la première fois par Freeman Dyson en 1960 pour décrire le fait qu’une civilisation avancée placerait des collecteurs d’énergie et même des habitats autour d’une étoile afin d’en exploiter la puissance.

À terme, une telle infrastructure entourerait probablement l’ensemble de l’étoile et Dyson estimait qu’une signature serait détectable, telle qu’un excès de rayonnement infrarouge.

Les résultats du projet Hephaistos ont révélé l’existence de sept étoiles de type M parmi un échantillon de 5 millions d’étoiles détectées par Gaia. Le satellite astrométrique a été utilisé pour cartographier les étoiles de la Voie lactée et a été d’une grande utilité pour de nombreux travaux de recherche.

Les données de 2MASS (Two Micron All Sky Survey) et de WISE (Wide Field Infrared Survey Explorer) ont également été utilisées pour identifier les étoiles qui semblaient présenter l’excès d’infrarouge attendu.

Images WISE de galaxies obscurcies par la poussière. (NASA/JPL-Caltech/UCLA)

Dans un article récent, l’auteur principal, Tongtian Ren, et son équipe explorent les résultats du projet et se penchent sur la nature possible des sphères candidates. L’équipe a croisé les informations provenant des données du Very Large Array Sky Survey (VLASS) et de plusieurs autres relevés radio du ciel.

Elle a recherché des sources radio dans un rayon de 10 secondes d’arc autour des positions Gaia des candidats. Il est à noter que la pleine lune a un diamètre de 1 860 secondes d’arc.

Des sources radio ont été trouvées pour trois des candidats, ceux nommés A, B et G. La précision des sources était respectivement de 4,9, 0,4 et 5 secondes d’arc et le candidat G a été trouvé dans de nombreux relevés radio. La conclusion de l’équipe est que les sept étoiles sont moins susceptibles d’être des sphères de Dyson qu’une sorte de phénomène extragalactique. L’explication la plus probable est une galaxie lointaine obscurcie par la poussière !

La présence de poussière contaminerait la distribution de l’énergie infrarouge dans les spectres des deux objets. L’autre candidat, le candidat B, serait également une galaxie lointaine, mais qui se trouverait dans la ligne de mire très proche d’une étoile naine de type M.

Très similaire aux candidats A et B, le candidat G a un spectre qui révèle un noyau actif de galaxie très bruyant avec des jets superluminiques qui s’étendent vers l’extérieur. Il est probable que les galaxies soient des quasars lointains qui émettent d’énormes quantités de rayonnement, mais les nuages de poussière chauds obscurcissent la plupart des rayonnements, à l’exception de l’infrarouge.

Qu’en est-il des quatre autres candidats ? À ce jour, aucune source radio correspondante n’a été trouvée. Cela ne signifie pas que le modèle des galaxies chaudes obscurcies par la poussière ne constitue pas une explication adéquate, mais simplement que des études radio à plus haute résolution sont nécessaires.

Bien sûr, il se peut aussi qu’il s’agisse réellement de sphères technologiques autour d’étoiles lointaines. Même si j’aimerais beaucoup que cela soit vrai, il n’y a encore aucune preuve de cette hypothèse.

Lire aussi : Des physiciens disent que des extraterrestres pourraient utiliser des trous noirs comme ordinateurs quantiques

Source : Sciencealert – Traduit par Anguille sous roche


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