L’UE accuse Breton d’avoir proféré des menaces de censure excessives


Bruxelles a critiqué le commissaire chargé du marché intérieur, Thierry Breton, pour avoir proféré des menaces à l’encontre d’Elon Musk, en envoyant indépendamment une lettre de menace de censure controversée à Elon Musk, propriétaire de la plateforme de médias sociaux X. La lettre menaçait de conséquences si la plateforme autorisait des contenus susceptibles de « nuire gravement » aux citoyens de l’UE.

La lettre menaçait de conséquences si la plateforme autorisait des contenus susceptibles de « nuire gravement » aux citoyens de l’UE. Cette correspondance, dévoilée quelques heures avant que M. Musk n’organise une interview importante avec le candidat à la présidence des États-Unis Donald Trump sur la même plateforme, aurait été envoyée sans l’aval de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ou d’autres commissaires. La Commission a déclaré que « le calendrier et la formulation de la lettre n’ont été ni coordonnés ni convenus avec la présidente ou les [commissaires] ».

Breton, agissant sans consultation, semble incarner l’approche du loup solitaire dans le cadre de l’UE pro-censure, adoptant souvent ses propres stratégies menaçantes et distinctives. Comme l’a déclaré au Financial Times un fonctionnaire européen qui a préféré garder l’anonymat, « Thierry a son propre esprit et sa propre façon de travailler et de penser ». Cet incident souligne la tension entre l’application de la réglementation et l’autonomie des commissaires au sein de l’UE.

La Commission examine activement le rôle de X, anciennement connu sous le nom de Twitter, dans le cadre des paramètres stricts de la loi sur la censure de 2022, la loi sur les services numériques. Cette loi a été spécifiquement conçue pour limiter la liberté d’expression sur les vastes réseaux de médias sociaux. L’enquête en cours se concentre sur la propagation de contenus illégaux et la manipulation d’informations sur la plateforme, la Commission notant que « l’enquête sur la diffusion de contenus illégaux et la manipulation d’informations est en cours, nous l’examinons, et bien sûr, tout ce qui se passe sur la plateforme alimente cette évaluation ».

La décision de M. Breton de publier la lettre, qui a coïncidé avec l’interview de M. Musk avec M. Trump, a été décrite par des collaborateurs comme un « point de déclenchement » calculé. En tant que responsable de l’application de la loi sur les services numériques, M. Breton s’est senti obligé de rappeler à M. Musk cette menace imminente. Il a souligné l’importance de ces mesures face aux « exemples récents de troubles publics provoqués par l’amplification de contenus qui promeuvent la haine, le désordre, l’incitation à la violence ou certains cas de désinformation ».

Lire aussi : Les régulateurs de l’UE cherchent à officialiser le « code de la désinformation » dans le cadre de la loi sur la censure

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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