La coalition des grandes entreprises technologiques s’associe au Forum économique mondial pour promouvoir des normes de « sécurité numérique mondiale »


La coalition des grandes entreprises technologiques Digital Trust & Safety Partnership (DTSP), le régulateur britannique OFCOM et le Forum économique mondial (FEM) se sont réunis pour produire un rapport.

Ces trois entités, chacune à leur manière, sont connues pour défendre ou mettre en œuvre des restrictions de la liberté d’expression et des politiques susceptibles de porter atteinte à la vie privée et à la sécurité.

Le DTSP déclare qu’il est là pour « s’attaquer aux contenus préjudiciables » et s’assurer que la vérification de l’âge en ligne (« garantie de l’âge ») est appliquée, tandis que l’OFCOM déclare que sa mission est d’établir la « sécurité en ligne ».

Aujourd’hui, ces deux organismes ont coécrit un rapport du FEM (WEF Global Coalition for Digital Safety) – un livre blanc – qui avance l’idée d’une coopération plus étroite avec les forces de l’ordre afin de « mesurer » plus efficacement ce qu’ils considèrent comme la sécurité numérique en ligne et de réduire ce qu’ils identifient comme des risques.

L’importance de cette coopération est expliquée par la nécessité d’allouer correctement les fonds et de garantir le respect des réglementations. Une fois de plus, le rapport mentionne à plusieurs reprises, presque comme une platitude, la nécessité de « trouver un équilibre » avec les préoccupations relatives à la vie privée et à la transparence.

Le rapport propose également de coopter (encore plus) les instituts de recherche afin de contrôler les données – comme le dit le document, un « large éventail de sources de données ».

D’autres propositions formulées dans le document permettraient à d’autres entités d’accéder à ces données, et il existe une volonté de développer et de mettre en œuvre des « interventions ciblées ».

Dans la section « Mesures d’impact », le document indique que ces mesures sont nécessaires pour transformer « les expériences subjectives des utilisateurs en données tangibles et quantifiables », ce qui est censé permettre de mesurer « les dommages réels ou les impacts positifs ».

Pour y parvenir, il est proposé de collaborer avec des experts afin de comprendre « l’expérience du préjudice », ce qui inclut les forces de l’ordre et les groupes de recherche « indépendants », ainsi que les groupes de défense des survivants.

Ceux-ci, ainsi que les services répressifs, sont censés intervenir lorsque des « situations impliquant des effets néfastes graves et un préjudice important » sont observées.

Parallèlement, le document propose de collecter un large éventail de données pour effectuer ces « mesures » – auprès des plateformes, des chercheurs et des entités de la société civile (sans doute sélectionnées).

Le rapport poursuit en indiquant qu’il est essentiel de trouver les meilleurs moyens de collecter des données ciblées, « tout en évitant les problèmes de confidentialité » (sans préciser comment).

Les interventions ciblées qui en résulteront devront être « harmonisées au niveau mondial ».

Quant à savoir qui devrait avoir accès à ces données, le document précise :

« La rationalisation des processus d’accès aux données et la promotion de partenariats entre les chercheurs et les dépositaires de données dans le respect de la vie privée peuvent améliorer la disponibilité des données à des fins de recherche, ce qui permettra d’adopter des approches plus solides et fondées sur des données probantes pour mesurer et résoudre les problèmes liés à la sécurité numérique. »

Lire aussi : Le FEM se plaint de la “désinformation” et appelle à un “effort concerté” de la part des gouvernements et des entreprises technologiques pour la combattre

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *