L’UE s’attaque à Telegram : L’application de messagerie pourrait-elle faire l’objet de nouvelles mesures de censure ?


L’Union européenne souhaite faire entrer Telegram dans le champ d’application de sa loi sur la censure en ligne, la Digital Services Act (DSA), en déclarant qu’elle compte suffisamment d’utilisateurs pour être considérée comme une très grande plateforme en ligne (VLOP) – que la DSA peut alors réglementer.

Les chiffres de février indiquent que l’application de messagerie compte 41 millions d’utilisateurs actifs mensuels dans les 27 pays membres de l’UE. Mais si l’UE trouvait un moyen de faire passer officiellement ce chiffre à 45 millions, elle pourrait soumettre Telegram à une série de règles strictes de l’ASD. À cette fin, une « enquête » aurait été lancée.

Le bloc est « en discussion » avec ceux qui sont derrière l’application, ont déclaré des sources anonymes à Bloomberg. Ce dont ils discutent exactement n’est pas clair pour l’instant, mais Telegram ne mentionne plus la DSA sur ses pages ToS, et celle qui donnait le chiffre de 41 millions a été supprimée du site.

Telegram est depuis longtemps une épine dans le pied des autorités enclines à la censure dans le monde entier, et l’UE – certains de ses pays membres plus que d’autres – n’est pas différente.

Bien qu’elle ne soit pas aussi grande et influente que Facebook, Google ou même X, elle reste, contrairement à ces plateformes, « non modérée » et « non responsable » – c’est-à-dire que les gouvernements qui aiment supprimer la parole en ligne sur un coup de tête ont du mal à essayer de le faire sur des applications comme Telegram.

La principale préoccupation de l’UE semble être de contrôler entièrement le récit du conflit en cours en Ukraine et de pouvoir bloquer le contenu publié par les chaînes russes en tant que « désinformation », après avoir censuré depuis longtemps les médias traditionnels et les plates-formes basées dans ce pays.

L’UE semble vouloir contrôler la portée de Telegram en « enquêtant » sur le nombre de ses utilisateurs. Si elle découvre (ou décide) qu’il y a plus de 45 millions d’utilisateurs dans l’Union européenne, l’étape suivante consisterait à essayer d’imposer les règles de l’ASD à l’application.

Les sanctions prévues par l’UE pour ceux qui enfreignent ces règles vont d’amendes s’élevant à 6 % du chiffre d’affaires à l’interdiction d’une plateforme.

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Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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